Aujourd'hui, nous célébrons l'égalité entre les genres avec la conviction irréductible que les femmes doivent prendre une part égale aux innovations technologiques et accéder à l'éventail des services numériques au même titre que les hommes. Si l'égalité des genres implique un traitement égal des femmes et des jeunes filles au regard de la loi, elle implique également un accès équivalent aux biens et aux opportunités. La discrimination dans le cyberespace peut être aussi importante et pernicieuse que la discrimination à l'égard des femmes dans le monde réel. Dans le contexte contemporain, l'accès aux actifs virtuels et aux installations des technologies de l'information (TI) est devenu un ingrédient nécessaire à l'autonomisation des femmes et au développement socio-économique.
Dans le même ordre d'idées, il ne fait aucun doute que les pays auront tout à gagner de l'intégration des femmes dans le monde numérique. Le Forum s'associe aux conclusions du rapport sommaire 2022 de l'ONU Femmes sur l'égalité des genres, qui révèle que l'exclusion des femmes de l'espace numérique dans les économies à faible et moyen revenu a privé les pays de leurs possibilités de tirer parti de leur produit intérieur brut (PIB). Il est également communément admis qu'en Afrique, comme dans d'autres régions du monde, le secteur du développement de logiciels reste dominé par les hommes, démontrant ainsi que les femmes sont moins compétentes en informatique que les hommes. Le rapport 2022 sur les écarts hommes-femmes en matière de téléphonie mobile indique également que plus de 190 millions de femmes en Afrique subsaharienne n'ont pas accès à l'internet mobile. Le Forum reste très convaincu que tant que les femmes et les jeunes filles resteront à la traîne dans le programme de développement, la région continuera à souffrir de diverses difficultés socio-économiques.
Le moment est donc venu de concevoir et de perfectionner les cadres juridiques et politiques permettant la participation des femmes aux processus de numérisation et à l'innovation informatique. En outre, les femmes et les jeunes filles doivent être protégées dans l'espace numérique contre les problèmes de comportement tels que la cyberintimidation et les lois doivent être renforcées pour combler ces lacunes là où elles existent. La loi type de la SADC sur la violence fondée sur le genre peut être un outil puissant pour aider les pays à élever la barre de la parité entre les sexes grâce à des standards normatifs directeurs. Par conséquent, le Forum continuera à accompagner avec ferveur ses parlements membres et ses partenaires pour intégrer l'égalité des genres dans le monde numérique à tous les niveaux.
Bonne journée internationale de la femme 2022 !
Mme B. Sekgoma, Secrétaire générale, FP-SADC