Au 21E siècle, l'Afrique est sur le point de se transformer en un centre mondial dynamique qui pourrait constituer une puissance pour la prochaine révolution industrielle. Néanmoins, il y a encore des distances béantes dans les disparités sociales qui privent les femmes de leur pouvoir d'action et les exposent à la violence sous diverses formes. Selon le Groupe de la Banque mondiale, la violence basée sur le genre (VBG) affecte au moins une femme sur trois au cours de leur vie et peut avoir un impact négatif sur le PIB des pays. Sur sa voie prometteuse vers le progrès, l'Afrique ne peut pas manquer ses objectifs de développement convoités, en raison de la VBG, qui constitue un obstacle à l'émancipation complète des femmes.
À cet égard, le Forum a toujours plaidé pour l'autonomisation progressive des femmes à tous les niveaux, en vue d'éliminer les stéréotypes du genre patriarcaux et de démystifier les tabous profondément enracinés pour que les femmes soient considérées comme étant égales aux hommes, en particulier dans les postes de prise de décisions, où elles peuvent faire la différence. En outre, le FP-SADC est également en train d'adopter des stratégies de transposition visant la mise en œuvre de la Loi-type de la SADC sur la VBG, qui constitue un outil historique démontrant les voies juridiques, budgétaires et administratives disponibles pour le renforcement de la protection des femmes. Le Forum reconnaît que la violence à l'égard des femmes, quelle que soit sa forme, est brutale, inacceptable et incompatible avec la conjoncture sociale contemporaine et les aspirations d'une société moderne.
Dans cet esprit, le FP-SADC s'associe pleinement à la campagne "UNiTE" (prévue du 25 novembre au 10 décembre 2023) qui se concentre sur la nécessité pour les Gouvernements d'investir afin de prévenir la violence à l'égard des femmes et des jeunes filles. Des investissements cohérents sont en effet nécessaires pour que la VBG soit éliminée d'ici 2030, conformément au Programme de développement durable. Les Parlementaires sont donc appelés à agir pleinement dans le but de légiférer en faveur de la protection des femmes et à demander des comptes aux Gouvernements sur la nécessité de la durabilité des mesures de lutte contre les VBG, mesures qui répondent au contexte national. En outre, les Parlementaires sont encouragés à agir en tant que leaders et défenseurs d'opinion, en représentant les besoins des communautés et en veillant à ce que les campagnes contre la VBG soient diffusées dans les langues et les contextes les plus propices et les plus pertinents pour les citoyens.
Les 16 jours d'activisme contre la VBG se terminent également par la Journée des droits de l'homme qui tombe le 10 décembre. Alors que la VBG est également considérée comme une violation des droits de l'homme, la Journée des droits de l'homme en 2023 commémorera les 75 ans d'existence de la Déclaration universelle des droits de l'homme qui constitue le texte fondamental garantissant l'égalité, les libertés humaines et la justice pour tous sans discrimination.
En conséquence, il ne peut y avoir de meilleure occasion pour le Forum et ses Partenaires de rassembler l'énergie cinétique nécessaire pour élaborer et mener des stratégies visant à mettre fin à la VBG et ses causes profondes en Afrique australe.
Je vous prie d’agréer, cher Collaborateurs et Partenaires mes respectueuses salutations.
Mme Boemo SEKGOMA
SECRETAIRE GENERALE
