En cette journée, il est fondamental de rendre hommage aux rôles essentiels joués par les femmes dans la société : en tant que mères, filles, travailleuses actives, chefs d'entreprise, femmes au foyer et bien plus encore. En ce XXIe siècle, les stéréotypes sexistes qui tendent à attribuer aux femmes les rôles les plus faibles sont rapidement battus en brèche par des femmes au caractère bien trempé qui ont démontré que le genre féminin peut aspirer à imiter tous les postes occupés par des hommes dans la société, qu'il s'agisse de dirigeants politiques, de femmes d'État, d'astronautes, de scientifiques, de chauffeurs routiers ou même de constructeurs, et réussir dans leur travail aussi bien que les hommes. Pourtant, malgré les potentialités innées des femmes, démontrées par leur détermination et leurs prouesses, la majorité d'entre elles sont toujours à la traîne pour intégrer le programme de développement de l'Afrique australe.
Selon l'indice mondial du fossé entre les genres (2023) publié par le Forum économique mondial, la parité entre les genres en Afrique subsaharienne est de 68,2 %, ce qui est inférieur à la moyenne mondiale et bien moins que l'Amérique du Nord et l'Europe, qui dépassent les 75 %. Si elle ne parvient pas à combler le fossé entre les hommes et les femmes, la région risque également de ne pas atteindre les objectifs de développement durable d'ici à 2030, étant donné que la question du genre recoupe tous les aspects du développement et a une incidence sur la lutte contre le changement climatique, la reprise après sinistre ainsi que l'éducation et l'emploi.
À cet égard, le Forum s'associe pleinement au thème des Nations unies pour la Journée internationale de la femme 2024, à savoir « Investir dans les femmes : Accélérer les progrès » en gardant à l'esprit que 360 milliards de dollars supplémentaires sont nécessaires chaque année pour parvenir à l'égalité entre les hommes et les femmes au niveau mondial, l'investissement étant plus urgent dans les pays en développement où le fossé entre les genres se creuse en raison de la pauvreté, d'événements climatiques extrêmes, de conflits entraînant des déplacements massifs de communautés vulnérables, et d'autres circonstances imprévues. Le Forum, par le biais de sa loi type de la SADC sur la gestion des finances publiques (PFM), plaide également pour une intégration cohérente de la dimension de genre par les parlements dans le cadre du budget annuel, afin de déclencher une nouvelle réflexion sur la manière dont les considérations de genre doivent être prises en compte lorsque chaque poste budgétaire est formulé par l'exécutif en vue de son adoption.
Les progrès en matière de promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes ne doivent pas se terminer en queue de poisson, mais doivent au contraire amener progressivement la région vers les objectifs promis, à savoir que les hommes et les femmes soient traités sur un pied d'égalité en vertu de la loi et que l'État leur offre les mêmes possibilités. Nous continuerons à travailler ensemble avec acharnement afin d'atteindre ce noble objectif.
Bonne journée internationale de la femme 2024!
Je vous remercie sincèrement,
Boemo M. SEKGOMA (Mme)
SECRETARY GENERALE
FORUM PARLEMENTAIRE DE LA SADC
